Encore une affaire de corruption qui se profile à l'horizon ?
Sur le dernier match de L. 2 de la saison dernière entraînant la relégation du BRC
Le BRC fait scandale
En portant plainte contre X pour une affaire de corruption présumée intervenue en National la saison dernière, le club bisontin a fait hier des remous au sein du football français.
Claude Courgey n'est pas homme à se laisser marcher sur les pieds. Le président du Besançon RC ne permet pas que l'on touche à son club. Encore moins quand c'est par le biais de la tricherie. « À chaque fin de saison, on surveille les derniers résultats, nous expliquait-il hier. Or, il y a toujours des doutes, toujours des matches bizarres. On ne peut pas dire qu'ils sont tous truqués, mais… des fois, on essaie quand même de voir si c'est plus que bizarre ! Et en cherchant, parfois, on trouve ». Or, Claude Courgey semble avoir trouvé.
12 000 € pour quatre joueurs
L'affaire remonte à la dernière journée de National, la saison passée. Le BRC joue son maintien à ce niveau au cours des 90 dernières minutes. Pour conserver sa place dans cette division, et par conséquent son statut professionnel, le club bisontin doit s'imposer à Romorantin, ou compter sur une défaite ou un nul de Croix-de-Savoie face à Tours. Or, battus à l'extérieur (3-1), les Bisontins apprenaient dans la foulée la victoire des Savoyards (2-1), et la relégation du BRC en Championnat de France Amateur. Intrigué, Claude Courgey a décidé d'enquêter autour de ce
Croix-de-Savoie — Tours. Or, il semblerait qu'il ait acquis la conviction, tout comme l'ensemble du club franc-comtois, que cette rencontre était truquée.
A priori, quatre joueurs de Tours se seraient partagés la somme de 12 000 €, acceptant en échange de "baisser le pied" sur le terrain. Claude Courgey a alors déposé plainte après avoir rassemblé des « preuves émanant de personnes proches du club savoyard ». Cette plainte, jugée recevable, a été transmise au Parquet d'Annecy, territorialement compétent. « La plainte a été reçue, la justice va maintenant faire son travail, confirme Claude Courgey, qui ne peut évidemment entrer dans les détails. Ce que je souhaite, c'est que la morale et l'éthique soient sauvées. Après, on verra si on peut obtenir une réparation du préjudice ». Ce dernier s'éleverait en effet à plusieurs centaines de milliers d'euros, en raison de la perte du statut pro, de la relégation, ou encore du départ de certains joueurs sans indemnité… Ainsi, lundi prochain, l'entraîneur de Croix-de-Savoie, Pascal Dupraz, sera entendu par les autorités compétentes. Le club savoyard, hasard du calendrier, passera également aujourd'hui devant la Direction Nationale de Contrôle et de Gestion, l'organisme chargé de vérifier les comptes de chaque club. Toujours est-il que cette nouvelle affaire, si elle n'a pas le retentissement des révélations de Jean-Jacques Eydelie concernant l'Olympique de Marseille, porte un nouveau coup au football français en cette période de suspiscion. « Ce n'est pas volontaire, étant donné que nous avons déposé plainte le 13 janvier, soit avant cette affaire Eydelie, rappelle toutefois Claude Courgey. Ce n'est pas lié du tout. C'est un hasard heureux ou malheureux, je ne sais pas… ». Prochainement, le BRC va en tout cas se constituer partie civile dans cette affaire, dont on n'a certainement pas fini d'entendre parler.
Bien entendu cette affaire n'aura pas la médiatisation d'un certain V.A/ O.M , il n'empêche que de telles pratiques , si il y a , sont déplorables .
Mais ne sont-elles pas monnaie courante à tous les niveaux ?
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