C/C
Alain Bernard - Droit de réponse.
Le
lundi 28 juin 2007, un nageur français, lors des championnats de France
Open de Saint Raphaël, éclaboussa l’actualité sportive en claquant un
48’’12 retentissant comme un tourbillon dans le monde des nageurs
ultrasonics. En
devenant champion de France, Alain Bernard a réalisé la 2e meilleure
performance de tous les temps du 100 m nage libre lors des championnats
de France à Saint-Raphaël. Avec un temps de 48"12, le Tricolore se
rapproche du record du monde détenu par Pieter Van den Hoogenband et
s’offre un 4e record de France en carrière. A noter que dans cette
finale, Fabien Gilot a pris la deuxième place avec un chrono de 48"85.
Frédéric Bousquet termine 3e (49"52).
Déjà sur 50m nage libre, il décrochait un record de france en 50m nage libre (3ème chrono de l’histoire).
Cette
fois-ci, Alain Bernard a tout écrasé sur son passage. Le nageur
français s’est tout simplement offert la deuxième marque de tous les
temps avec un chrono de 48"12. Il pulvérise ainsi son propre record de
France de près d’une demi-seconde (48"56) établit lors de la première
journée du circuit Mare Nostrum à Canet-en-Roussillon.
Perforance
détenue en copropriété avec l’italien Magnini, double champion du
monde, conservant son titre, acquis à Montréal quand il réalisa lui son
48’’12, lors des derniers mondiaux de Melbourne en cet fin d’été
australe 2007 (48’’43) alors que notre Bernard était le premier non
qualifié de la grande finale.
Emerveillé
je me projetais un an et demi plus tard et rêvais d’une finale du 100m
libre et du relais 4x100m libre messieurs. Le drapeau tricolore haut
dans le ciel, une marseillaise olympienne, américains, russes, italiens
et autres bataves abasourdis.
Je
me rappelais les première émotions vécues avec Stéphane Caron, première
légende vivante de mon petit vécu d’amateur d’émotion sportive. Bronzé
deux fois au cours des olympiades de Séoul et Barcelone, vice champion
du monde du 100m en 1986 après son sacre européen de 1985. Record
personnel en 49’’18, meilleure marque européenne de tous les temps de
l’époque (1991).
Dix fois
recordman de France sur 100 m, progressant de 50”84 en 1984 à 49”18 en
1991, la base de comparaisons des évolutions des deux derniers grands
représentants français du sprint mondial m’apparaissait comme évidente
à, en gros vingt ans d’écart.
Progressions d’un championnat de France à l’autre.
2001
Alain Bernard (CN de Marseille) a 18 ans , il termine en 53’’31 à la 42
ème place du championnat de France.VDH terminant premier en 50’’34
secondes. AB a 8 concurrents de son age ou plus jeunes encore devant
lui.
A 18 ans Stéphane Caron battait son 2ème record de France en 50’’70 s.
2002
, Alain Bernard (CN de Marseille) gagne 4 dixiemes entre 18 et 19 ans.
Il est à peu près au vingtieme rang francais. Il est à plus d’1,5 s de
Germain Cayette qui a son âge (CN de Brives).
A la même époque, Stéphane Caron établit son 6ème record de France à 19 ans en 49’’97 s.
2003,
Alain bernard (CN de Marseille) est 21 ème francais, il a gagné 9
dixiemes par rapport à la saison précédente. Fabien Gilot (C Viking de
Rouen) un an plus jeune est toujours nettement plus rapide.
7eme record de France de Stéphane Caron à 20 ans 49’’73s.
2004,
Alain Bernard toujours au CN de Marseille gagne 88 dixiemes, à 50’’76
lors des demies finales il a 21 ans. Il est dixieme francais aux France.
9eme record de France de Stephane Caron(CN Viking de Rouen) à 21 ans lors des championnats d’Europe 49’’35 s.
Stephane
Caron rebattra une derniere fois son record de France 4 ans plus tard à
25 ans lors des championnat de France de Millau en 49’’18s (record
d’Europe) alors sociétaire du racing Club de France.
2005
Alain Bernard passe devant Gilot à 22 ans. Il a gagné 51 centiemes
(50’’25). Il est 3ème des France derrière Amaury Levaux - 2ème en
50’’08 (Mulhouse ON) - Frédérik Bousquet - 1er en 49’’06 RN (CS Clichy
92).
56
centiemes de progression en 2006 (49’’69), Gilot repasse devant. De
nouveau Bernard est troisième, les 2 premiers sont plus jeunes que lui
et nagent dans les temps de Caron. On retrouve Fabien Gillot - 2ème en
49’’57 - et Amaury Levaux - encore champion en 49’’18.
Entre
20 et 23 ans Matt Biondi a progressé de 82 centièmes, passant de 49’’24
lors des Championnats américains Mission Viejo le six août 1985 à
48’’42 lors des sélections américaines (JO) à Austin le 1à août 1988.
Entre 20 et 25 ans Stephane Caron gagne 55 centiemes.
Entre 20 et 24 ans Alain Bernard a progressé de 3s et 52 centiemes.(championnat de France 2003 et son record actuel).
3s
et 52 centiemes en quatre ans!!! Info, intox...Non mais un droit de
réponse est ouvert à tous ceux qui pensent pouvoir justifier cette
fulgurante progression dans les remous de la trainée de notre nouveau
recordman de France.
Feu d’artifice...,ou , Poudre aux yeux. En
ces temps, depuis longtemps troublés et troublants, où les valeurs
premières de la compétition sportive sont tous les jours mises à mal,
cette performance m’incite à une grande prudence. Cette progression
(3’’52 centièmes) est similaire à celui d’un coureur de 100m qui
porterait son record personnel de 11’’5 secondes à 10 secondes.
Le
dopage, fait divers du quotidien sportif, a aujourd’hui atteint des
sommets dans sa mise en oeuvre. La recherche, les circuits
d’approvisionnement, de distribution sont malignement organisés. Les
instances officielles nous font l’impression du FBI à la dérive,
totalement submergé, face à la mafia américaine pendant la prohibition.
Le
sport est gangréné, pour autant il génère toujours les mêmes émotions,
son poids économique est toujours plus fort, ses scandales toujours
plus révélateurs et... vendeurs.
Le
nageur d’Aubagne, depuis trois ans présente au dessus de l’aine gauche
un requin tatoué symbole selon lui de la ’’perfection du milieu
aquatique".
Lui qui au
lendemain de 100m du Canet (48’’56), détrônant le Tsar Alexander Popov
son idole déclarait: "Des nageurs arrivaient à 48"5. Je me disais
pourquoi pas moi", raconte le Provençal, reconnaissant "n’avoir pas
montré tout" ce qu’il pouvait faire par le passé. "C’est peut-être
l’expérience, la maturité. C’est aussi parce que je me sens bien avec
ma copine, mes amis", ajoutait-il.
(En 1995 Popov établissait un nouveau programme d’entraînement avec pour objectif de ramener son temps à 48 secondes.
S’il
veux réaliser 48"00, aux dires du champion russe, il doit effectuer un
premier 50m en 21 "90. Virer et faire 25m en 10"80, temps mesuré à la
tête, ensuite 3"14 aux 10m et sortir un 4’’47 sur les derniers dix
mètres. Temps pris à la main.
La
charge d’entraînement repose sur la mise en place quatre cycles de 12
semaines par an, avec 4 semaines de repos. Le kilométrage pour chaque
cycle varie de 500 à 600 Km ( c’est à dire une moyenne de 40 à 50 Km
par semaine, ou à une moyenne annuelle de 2 000 à 2 500 Km).
A priori, jusqu’ici il n’a pu atteindre son but.)
Nous
voulons bien vous croire Monsieur Bernard, mais vous ne manquerez pas
de susciter moult interrogations. Comme le requin vous êtes vorace,
comme le requin vous faites sûrement peur aux bords des bassins.
Mais
comme devant un requin, je vais me montrer méfiant en attendant que
vous nous démontriez la véracité de vos performances non plus au
travers des vos chronos mais dans la mise à plat de vos méthodes de
préparation physique et physiologique.
A
vous de jouer MrBernard... Peut-être pourrions nous commencer par un
prélèvement ADN afin dans un premier temps de l’analyser et dans un
second temps, s’il ne présente pas de bizarreries , d’établir un
référentiel pour permettre des contrôles plus affinés dans la lecture
de leurs résultats.
Ce
prélèvement d’ADN pourrait être rendu obligatoire par le CIO et autres
fédérations internationales pour tous les athlètes. Ce serait le césame
à fournir à chaque début de saison pour espérer briller et nous faire
encore et toujours rêver.